Faut-il vraiment dire adieu au sucre ?

Introduction

Difficile d’échapper au sucre aujourd’hui. Il est partout : dans les produits sucrés, bien sûr, mais aussi dans une multitude d’aliments transformés. Si sa consommation a explosé au cours des dernières décennies, c’est aussi le cas des maladies qui y sont liées. Faut-il pour autant le supprimer complètement de notre alimentation ? Ou pouvons-nous apprendre à mieux le connaître pour mieux le gérer ?

L’objectif de cet article est clair : vous aider à comprendre les différents types de sucres, leurs effets sur votre corps, et les meilleures façons d’en consommer sans nuire à votre santé.

Comprendre le sucre : ce qu’on ignore souvent

Derrière le mot « sucre », se cache une réalité bien plus large qu’on ne le pense. Il existe plusieurs types de sucres, chacun ayant des effets différents sur notre organisme.

Les sucres naturels

Ce sont ceux que l’on retrouve naturellement dans les aliments non transformés : les fruits, les légumes, le lait, ou encore les céréales complètes. Ils apportent des nutriments essentiels, des fibres, et sont assimilés plus lentement par le corps.

Exemples :

  • Le fructose, présent dans les fruits ;
  • Le lactose, dans les produits laitiers ;
  • Le maltose, dans les grains et certains légumes ;
  • Le miel, dont la composition naturelle est riche mais reste sucrée.

La présence de ces sucres dans un aliment n’est pas problématique en soi, car ils s’intègrent dans un tout nutritionnel cohérent.

Les sucres ajoutés

Ce sont les sucres incorporés lors de la fabrication des aliments, dans le but d’améliorer le goût ou la texture. On les retrouve dans presque tous les produits transformés : céréales, plats préparés, biscuits, sauces…

Le plus connu est le saccharose, mais on trouve aussi du sirop de glucose-fructose, très utilisé dans les boissons et les confiseries.

Ces sucres sont généralement consommés en trop grande quantité, souvent sans même s’en rendre compte.

Les sucres cachés

Certains aliments contiennent du sucre sans que cela ne soit évident. Des produits comme les sauces industrielles, les soupes en brique, les produits “allégés” ou les yaourts aromatisés peuvent contenir plusieurs grammes de sucre ajouté par portion.

C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à lire les étiquettes et à repérer les termes utilisés pour masquer la présence de sucre (dextrose, maltodextrine, sirop…).

Glucides simples et complexes : pourquoi c’est important

Glucides simples

Ce sont des molécules simples, rapidement digérées.

Résultat : un pic de glycémie, puis une chute brutale. C’est ce yo-yo qui peut entraîner des fringales, une prise de poids, voire une fatigue chronique.

À long terme, ils sont associés à un risque accru de diabète de type 2 et de déséquilibres métaboliques.

Glucides complexes

À l’inverse, les glucides complexes libèrent leur énergie plus lentement. Ils sont plus intéressants sur le plan nutritionnel, notamment pour la stabilité de la glycémie.

On les trouve dans les céréales complètes, les légumineuses, les légumes.

Ils permettent de maintenir un bon niveau d’énergie tout au long de la journée et contribuent à une meilleure gestion de la faim.

L’histoire du sucre : une évolution culturelle et industrielle

Pour comprendre comment le sucre a envahi notre quotidien, il faut remonter un peu dans le temps. Loin d’avoir toujours été omniprésent, il a connu une histoire marquée par la rareté, le luxe… puis l’excès.

Le sucre avant la révolution industrielle

Le sucre n’a pas toujours été un produit de grande consommation. Il y a quelques siècles, il était même considéré comme un bien précieux.

  • Dans l’Antiquité, les premières traces d’utilisation du sucre remontent à l’Inde et à la Chine, où la canne à sucre était cultivée pour produire une substance sucrée utilisée en médecine ou lors de rituels.
  • Au Moyen Âge, le sucre arrive progressivement en Europe, via les routes commerciales. Mais il reste un produit rare, réservé à l’élite. À cette époque, il est surtout utilisé comme épice ou comme remède.
  • Au 16e siècle, avec la colonisation et l’exploitation des plantations de canne à sucre, notamment dans les Caraïbes, le sucre devient plus accessible, mais reste encore un produit de luxe.
  • Vers 1700, la consommation annuelle moyenne d’un Européen est estimée à 4 à 5 kg de sucre. À comparer aux chiffres actuels, cela paraît presque anecdotique.

L’industrialisation du sucre et la montée de la consommation

Tout change au 19e siècle. La révolution industrielle transforme profondément notre façon de produire, de consommer… et de manger.

Grâce à de nouvelles techniques de raffinage, la production de sucre devient plus rapide et moins coûteuse. Le sucre quitte les épiceries de luxe pour entrer dans les cuisines de la classe moyenne.

L’industrie agroalimentaire commence alors à utiliser le sucre dans une multitude de produits : boissons gazeuses, biscuits, confiseries, conserves… Il devient un ingrédient central, apprécié pour sa capacité à améliorer le goût et prolonger la conservation.

Résultat : la consommation explose. En 1900, un Européen consomme en moyenne environ 10 kg de sucre par an, soit déjà le double de deux siècles plus tôt.

L’ère des produits ultra-transformés et des sucres ajoutés

Depuis les années 1970, on entre dans une nouvelle phase : celle des produits ultra-transformés. Et avec eux, une présence massive de sucres ajoutés dans l’alimentation quotidienne.

De nombreux produits – même salés – contiennent désormais du sucre. Il ne s’agit plus seulement de desserts ou de bonbons, mais aussi de plats cuisinés, de sauces, de pains industriels, de boissons « énergétiques » ou de snacks.

Le sucre est devenu un outil marketing, souvent utilisé pour rendre les aliments plus addictifs, au détriment de l’équilibre nutritionnel.

Quelques chiffres pour illustrer cette évolution :

Plus inquiétant encore : un enfant de 10 ans aujourd’hui consomme 30 à 40 kg de sucre par an, soit plus que ce que ses grands-parents ont consommé en toute une vie.

Le sucre et les grandes maladies de notre époque

Le sucre n’est pas un poison en soi. Ce qui pose problème, c’est la quantité que nous consommons chaque jour – souvent sans même le savoir. Une consommation excessive, prolongée dans le temps, a des conséquences bien documentées sur notre santé. Il ne s’agit pas de supprimer radicalement tout sucre, mais d’avoir conscience de ses effets quand il est omniprésent dans notre alimentation.

Obésité et diabète de type 2 : un lien direct

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une consommation élevée de sucres ajoutés est l’un des facteurs majeurs de la progression de l’obésité et du diabète de type 2 dans le monde.

Le sucre, lorsqu’il est consommé en excès et régulièrement, entraîne une production d’insuline plus fréquente et plus intense. À terme, cela sature les cellules, crée une résistance à l’insuline, et ouvre la voie au diabète.

En France :

Maladies cardiovasculaires : un ennemi silencieux

Le sucre n’impacte pas seulement la glycémie. Il joue aussi un rôle dans le déséquilibre lipidique : il augmente la production de triglycérides et peut faire baisser le “bon cholestérol” (HDL). Résultat : le risque de maladies cardiovasculaires s’élève.

Des études ont montré qu’une alimentation riche en sucres ajoutés augmente significativement le risque de :

Inflammation : une source silencieuse de douleurs chroniques

Le sucre ne fait pas “mal” directement, mais il peut alimenter l’inflammation chronique dans le corps.

Cette inflammation de bas grade est impliquée dans un grand nombre de pathologies :

Un impact profond sur le métabolisme

Lorsque le sucre est consommé en trop grande quantité, il perturbe l’équilibre du métabolisme.

Hyperglycémie chronique

Le taux de sucre dans le sang reste élevé, ce qui fatigue le pancréas et dérègle la gestion de l’énergie.

Résistance à l’insuline

Les cellules deviennent moins sensibles à l’action de cette hormone, ce qui pousse l’organisme à en produire toujours plus.

Fatigue et hypoglycémie réactionnelles

Après un pic de sucre, la chute est souvent brutale, provoquant des coups de fatigue, des fringales ou des troubles de la concentration.

Déséquilibres digestifs

Le sucre en excès peut nourrir certaines bactéries pathogènes dans le microbiote intestinal et favoriser des troubles comme les ballonnements, l’inconfort digestif ou les candidoses.

Focus : le sucre et la NASH (stéatohépatite non alcoolique)

Parmi les maladies émergentes liées à la consommation excessive de sucre, la NASH – aussi appelée « maladie du foie gras » – est en forte progression, notamment en France. Il s’agit d’une pathologie grave et silencieuse, causée non pas par l’alcool, mais par une accumulation de graisse dans le foie, souvent due à une alimentation trop riche en sucres rapides et en produits ultra-transformés. On parle souvent du sucre en lien avec le surpoids ou le diabète, mais on oublie un organe pourtant essentiel : le foie. C’est lui qui filtre, trie, détoxifie. Et lorsque notre alimentation est trop riche en sucres ajoutés, en produits transformés et en mauvaises graisses, il peut finir par saturer.

Qu’est-ce que la NASH ?

La NASH, ou stéatohépatite non alcoolique, est une maladie du foie qui se développe chez des personnes qui ne consomment pas ou peu d’alcool. Elle est provoquée par l’accumulation de graisses dans les cellules du foie, au point d’entraîner une inflammation, des lésions, et parfois des cicatrices (fibrose).

C’est une forme évoluée de la stéatose hépatique, aussi appelée « foie gras non alcoolique », un trouble qui concerne déjà 1 adulte sur 3 dans les pays développés.

Le terme “hépatite” ici ne vient pas d’un virus, mais d’une inflammation causée par le mode de vie et l’alimentation.La NASH peut rester longtemps asymptomatique, c’est-à-dire sans signes visibles. Et c’est justement ce qui la rend dangereuse : elle évolue lentement, sans douleur, jusqu’à des stades parfois irréversibles (fibrose avancée, cirrhose, voire cancer du foie).

Comment se développe-t-elle ?

Le mécanisme est complexe, mais on peut le résumer simplement :

  • Excès de sucre, en particulier de fructose (présent dans les sodas, les jus industriels, les biscuits, les produits ultra-transformés).
  • Ce sucre est transformé en graisses dans le foie, un processus appelé lipogenèse hépatique.
  • À force, ces graisses s’accumulent, entraînant une inflammation chronique, une souffrance des cellules hépatiques, puis des lésions.
  • Si rien ne change, cela peut évoluer vers une fibrose, voire une cirrhose non alcoolique.

Ce processus touche souvent des personnes en surpoids, sédentaires, ayant une alimentation déséquilibrée, ou présentant un syndrome métabolique (hypertension, diabète, cholestérol…).

Pourquoi le sucre est-il un facteur clé ?

Le sucre est aujourd’hui identifié comme l’un des principaux déclencheurs de la NASH, notamment à cause de la surconsommation de fructose industriel.

À la différence du glucose, le fructose est métabolisé uniquement par le foie. Lorsqu’il est consommé en excès (via les sodas, les céréales sucrées, les produits “light”, les sauces industrielles…), le foie le transforme rapidement en triglycérides. Ces graisses, au lieu d’être éliminées, sont stockées dans le foie.

Le problème, c’est que :

  • Le fructose n’entraîne pas de sensation de satiété, donc on en consomme plus sans s’en rendre compte.
  • Il augmente la production de graisses internes (graisse abdominale, foie, pancréas…).
  • Il accélère l’insulino-résistance, un des premiers stades du syndrome métabolique.

Résultat : le foie se retrouve en surcharge permanente, et perd sa capacité à fonctionner correctement.

La bonne nouvelle, c’est que la NASH peut régresser, surtout si elle est prise à temps. Contrairement à d’autres maladies chroniques, un changement d’hygiène de vie peut réellement inverser la tendance.

Une maladie silencieuse, mais réversible

Ce que montre la recherche :

  • Une perte de 5 à 10 % du poids corporel suffit souvent à réduire l’inflammation du foie.
  • L’arrêt ou la réduction drastique du sucre ajouté (notamment les sodas, jus, sucreries industrielles) est un levier majeur.
  • L’activité physique régulière (marche rapide, renforcement musculaire, sports doux) améliore la sensibilité à l’insuline et soutient le foie.
  • Une alimentation anti-inflammatoire, riche en fibres, légumes, bons gras (oméga 3) et pauvre en sucres rapides, est recommandée.

Pourquoi sommes-nous accros naturellement au sucre ?

Si tu as déjà eu du mal à dire non à un carré de chocolat après le repas, ou à t’arrêter à une seule cuillère de glace… tu n’es pas seul. Notre attirance pour le sucre n’est pas un défaut de volonté. C’est un mécanisme naturel, profondément ancré dans notre corps, notre cerveau et nos habitudes sociales.

Une attirance héritée de l’évolution

Notre préférence pour le goût sucré ne date pas d’hier. Elle remonte à l’époque où l’homme préhistorique devait trouver rapidement de l’énergie pour survivre. Le sucre, sous forme de fruits ou de miel, était :

Ce goût pour le sucré est donc inscrit dans notre patrimoine génétique. Il nous a permis, à une époque, de choisir les aliments les plus énergétiques dans un environnement hostile. Aujourd’hui, ce réflexe est toujours là… sauf que l’environnement a changé. L’offre de sucre est illimitée, omniprésente, et surtout beaucoup plus concentrée qu’avant.

Les mécanismes biologiques de la dépendance

Le système de récompense du cerveau

Lorsque nous consommons du sucre, cela déclenche une libération de dopamine, une molécule liée au plaisir et à la récompense. C’est la même voie neurologique que celle activée par certaines drogues, même si l’intensité est différente.

Ce circuit de récompense est puissant. Il nous pousse à répéter l’acte qui procure du plaisir, souvent sans réfléchir. Résultat : plus on mange sucré, plus le cerveau réclame de sucre.

L’effet insuline / glycémie

Après une prise de sucre rapide (barre chocolatée, soda, sucrerie…), la glycémie s’élève brutalement. Le corps réagit en produisant de l’insuline, qui fait chuter le taux de sucre dans le sang.

Mais cette chute, souvent trop rapide, déclenche une sensation de fatigue ou de faim soudaine… qui nous pousse à consommer encore du sucre. Et le cycle recommence.

Ce phénomène est à l’origine du fameux « coup de barre » après une collation sucrée : le corps entre dans une spirale de dépendance physiologique.

Quand le sucre devient un refuge émotionnel

Le sucre comme réponse au stress :

Au-delà des réactions biologiques, le sucre peut aussi devenir un mécanisme de compensation émotionnelle. Lors de stress, d’ennui, d’anxiété ou de frustration, le cerveau cherche une source de réconfort rapide. Le sucre, en stimulant la dopamine, procure une sensation apaisante, même si elle est temporaire.Ce réflexe devient alors automatique : on mange sucré pour se sentir mieux, sans même avoir faim. Et ce comportement peut s’installer comme une véritable habitude conditionnée.

Le rôle de la culture et du marketing :

La consommation de sucre n’est pas seulement biologique ou émotionnelle, elle est aussi culturelle. Depuis l’enfance, nous sommes exposés à :

Cette normalisation rend la modération difficile, car elle va souvent à contre-courant des messages sociaux ou familiaux. Et l’industrie agroalimentaire joue un rôle actif dans cette banalisation, notamment à travers des stratégies marketing très ciblées chez les plus jeunes.

Alors, faut-il arrêter complètement le sucre ?

C’est une question que beaucoup se posent dès qu’ils prennent conscience des effets du sucre sur la santé. Et la tentation est grande de vouloir le supprimer radicalement, du jour au lendemain. Mais est-ce vraiment la meilleure solution ?

Les dangers d’une suppression totale

Arrêter complètement le sucre peut sembler être une décision saine… en théorie. En pratique, cela peut mener à :

  • Une frustration alimentaire constante,
  • Un rapport rigide ou anxieux à la nourriture,
  • Des épisodes de craquages incontrôlés ou de compulsions,
  • Une exclusion inutile de certains aliments riches en nutriments (comme les fruits, les produits laitiers, ou le miel brut).

De plus, une privation excessive peut parfois conduire à des déséquilibres nutritionnels, voire à une relation malsaine avec l’alimentation, basée sur la peur plutôt que sur la conscience.

Le sucre n’est pas un ennemi absolu

Tous les sucres ne se valent pas. Il est important de distinguer :

  • Les sucres raffinés et ajoutés (présents dans les produits transformés, les sodas, les biscuits industriels…),
  • Et les sucres naturellement présents dans les fruits, les légumes, les produits laitiers entiers ou les céréales complètes.

Ces derniers s’intègrent dans une alimentation équilibrée, car ils viennent accompagnés de fibres, de vitamines, de minéraux et ont un impact beaucoup plus modéré sur la glycémie.

L’équilibre avant tout

Il ne s’agit donc pas d’éliminer le sucre à 100 %, mais de faire des choix plus conscients :

  • Réduire la consommation de produits sucrés ultra-transformés,
  • Favoriser les aliments bruts et complets,
  • Réapprendre à savourer de petites quantités de sucré, sans excès ni culpabilité.

Autrement dit, mieux vaut apprendre à vivre avec le sucre… que le fuir. C’est ce qui permet d’ancrer une relation saine et durable avec l’alimentation.

Les bénéfices à long terme de la réduction du sucre

Faire le choix de consommer moins de sucre n’apporte pas seulement des bienfaits sur la silhouette ou la glycémie. C’est un investissement global pour le bien-être du corps et de l’esprit.

Un corps plus sain, plus stable :

En réduisant les sucres rapides, on observe généralement :

Lorsque la glycémie est plus stable, le corps fonctionne de manière plus fluide : moins de fatigue soudaine, moins de fringales, et une énergie plus constante tout au long de la journée.

Un esprit plus clair, plus calme :

Réduire le sucre, c’est aussi améliorer l’équilibre émotionnel :

En bref, moins de sucre… c’est souvent plus de sérénité.

Concrètement, comment limiter sa consommation de sucre ?

Décider de consommer moins de sucre, c’est une excellente intention. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre concrètement, au quotidien, sans tomber dans la frustration ni l’excès de contrôle. La clé est comme toujours : l’équilibre, la progressivité et la connaissance. Voici quelques stratégies pratiques et outils efficaces pour réduire ta consommation de sucre, en douceur mais avec impact.

1 – Adopter des alternatives naturelles

Plutôt que de supprimer toute saveur sucrée, on peut apprendre à remplacer intelligemment.

Manger des fruits entiers
Riches en fibres, en eau et en micronutriments, les fruits satisfont naturellement l’envie de sucré, tout en apportant de vrais bienfaits nutritionnels.

Privilégier les aliments bruts et non transformés
Faire maison, c’est garder le contrôle. Moins d’additifs, moins de sucre caché… et souvent plus de goût et de plaisir.

2 – Lire les étiquettes : un réflexe à adopter

Apprendre à décoder les emballages alimentaires est essentiel pour repérer les sucres ajoutés. Ils peuvent apparaître sous de nombreuses formes :

  • Saccharose
  • Sirop de glucose
  • Sirop de maïs
  • Dextrose
  • Fructose, maltose…

💡 Conseil : plus un sucre est placé haut dans la liste des ingrédients, plus il est présent en quantité.

3 – Éviter les produits ultra-transformés

Les aliments industriels contiennent souvent des sucres ajoutés « invisibles », même dans des produits salés : pain de mie, sauces, plats préparés…

L’idéal : limiter ces produits et cuisiner le plus souvent possible avec des ingrédients simples. Pas besoin d’être chef : quelques bases suffisent pour composer des repas sains, rapides et savoureux.

4 – Stabiliser sa glycémie avec une alimentation équilibrée

Une bonne façon de freiner les envies de sucre est de manger équilibré :

  • Des protéines (œufs, poissons, tofu…) pour rassasier
  • Des fibres (légumes, fruits, légumineuses) pour ralentir l’absorption du sucre
  • Des bonnes graisses (avocat, huile d’olive, noix) pour prolonger la satiété

En combinant ces trois familles à chaque repas, on évite les pics de glycémie… et donc les fringales.

5 – L’activité physique : un allié sous-estimé

Le sport n’est pas seulement utile pour brûler des calories. Il joue aussi un rôle clé dans :

  • L’utilisation du sucre présent dans le sang
  • La réduction de la résistance à l’insuline
  • La régulation de l’appétit et des envies de sucre

💡 Pas besoin de faire des séances intenses : 30 minutes de marche rapide, de vélo ou de yoga dynamique peuvent suffire à relancer le métabolisme.

6 – Le régime cétogène : une option possible, mais encadrée

Le régime keto (ou cétogène) repose sur une réduction drastique des glucides (environ 5 à 10 % de l’apport calorique), avec une augmentation des lipides de qualité. Cela permet au corps d’entrer en cétose et de puiser son énergie dans les graisses plutôt que dans les sucres.

Avantages :

  • Moins de fringales sucrées
  • Meilleure stabilité glycémique
  • Perte de poids rapide chez certaines personnes

⚠️ Précautions :

  • Possibles effets secondaires au début (fatigue, maux de tête, « grippe keto »)
  • Ne convient pas à tout le monde

Nécessite un suivi médical, notamment pour les personnes diabétiques ou ayant des antécédents métaboliques

Le rôle du jeûne dans la réduction de la consommation de sucre

On associe souvent le jeûne à la perte de poids, mais c’est loin d’être sa seule vertu. Le jeûne, lorsqu’il est bien pratiqué, est un formidable outil de régulation métabolique, en particulier pour réduire les envies de sucre, stabiliser la glycémie et rompre les automatismes alimentaires.

Le jeûne intermittent : simple, progressif, efficace

Le jeûne intermittent consiste à alterner des périodes de prise alimentaire avec des périodes de jeûne, généralement sur une journée de 24 heures.

Le format le plus courant est le 16/8, c’est-à-dire :

Ce que permet ce rythme :

Résultat : les envies de sucre ont tendance à diminuer après quelques jours, et l’énergie devient plus stable, plus constante.

Le jeûne long : un vrai « reset » métabolique

Le jeûne prolongé (au-delà de 24 heures), lorsqu’il est accompagné et bien encadré, peut être un puissant catalyseur de changement.

En particulier pour ceux qui souhaitent :

Pendant un jeûne long (entre 3 et 21 jours), l’organisme entre en cétose naturelle : il cesse de fonctionner à partir du glucose, et commence à puiser dans les graisses comme source d’énergie. Ce changement de carburant libère le corps de la dépendance au sucre.

De nombreux jeûneurs rapportent :

Une sensation de libération émotionnelle face à la nourriture.

Jeûner, oui… mais pas n’importe comment

Le jeûne n’est pas une pratique anodine. Il demande une préparation progressive, une écoute du corps, et dans certains cas, un encadrement professionnel.

Pour commencer :

Se faire accompagner dans un centre spécialisé (comme ceux de la FFJR – Fédération Francophone de Jeûne et Randonnée) permet de vivre l’expérience en toute sécurité, dans un cadre propice au repos et à la régénération.

Le jeûne comme levier de transformation durable

Au-delà des effets physiologiques, le jeûne permet souvent un réalignement avec ses besoins réels :

C’est une parenthèse précieuse pour reprendre en main son hygiène de vie, se reconnecter à son corps, et poser de nouvelles bases durables.

Alternatives au sucre : à consommer avec modération

Il existe de nombreuses alternatives, mais aucune n’est miraculeuse. Elles doivent être utilisées avec parcimonie, en fonction des objectifs et de la tolérance individuelle.

ALTERNATIVEAVANTAGESINCONVÉNIENTS

Sucre de coco

Moins transformé, index glycémique plus bas

Toujours calorique
Xylitol (sucre de bouleau)
Bon pour les dents, index glycémique bas

Peut provoquer des ballonnements à forte dose
Miel brut
Antioxydant, moins raffiné

Riche en fructose et calorique
Sirop d’agave
Index glycémique bas

Très riche en fructose, à limiter

Ce qui compte, ce n’est pas l’illusion du “bon sucre”, mais la quantité et la fréquence.

Conclusion :

Le sucre n’est pas, en soi, un poison. Il fait partie intégrante de notre alimentation depuis des siècles, et il joue un rôle réel dans notre physiologie, notre culture, et parfois même notre plaisir. Mais tout est une question de quantité, de fréquence, et surtout de conscience.

Ce qui pose problème aujourd’hui, c’est la surenchère : des quantités excessives, souvent cachées, consommées chaque jour sans y prêter attention. Cette consommation régulière et non maîtrisée est liée à des troubles majeurs de santé : obésité, diabète, inflammation, maladies métaboliques, fatigue chronique, et bien d’autres encore.

Il ne s’agit pas de supprimer complètement le sucre, ni de se lancer dans des régimes extrêmes. La clé, c’est la modération durable, pas la restriction brutale. Changer ses habitudes demande de la volonté, bien sûr, mais aussi des outils adaptés, une bonne information… et souvent, un petit pas à la fois.

Le pouvoir est entre vos mains. Reprendre le contrôle de sa consommation de sucre, ce n’est pas se priver : c’est se libérer. Se libérer des fringales, des coups de fatigue, des automatismes. Et retrouver une relation plus sereine, plus stable et plus joyeuse à son alimentation.

Le sucre peut rester dans votre vie. Mais c’est à vous de choisir comment, quand, combien et sous quelle forme. 

Article rédigé par

Nathalie Badey, accompagnatrice de jeûne FFJR

Je suis Nathalie et je suis la fondatrice de Jeûne, Détox & Randonnée. Après avoir découvert l’alimentation vivante, la « CRUsine » et fondé Kilukru, je me suis tournée vers la pratique du jeûne.

Les bienfaits du jeûne sont prouvés et se révèlent différemment chez chacun. Par exemple, dans mon cas le jeûne m’a permis :

Après avoir observé ces bénéfices au cours de plusieurs jeûnes de 1 à 3 semaines, j’ai décidé de rejoindre le réseau de la FFJR, la Fédération Francophone de Jeûne et Randonnée, afin de suivre la formation professionnelle très complète qu’elle dispense. Cette certification FFJR, ainsi que la charte qualité que doivent respecter les membres adhérents, sont un gage de satisfaction pour tous les participants de nos séjours Jeûne & Randonnée.

Mon parcours complet : 

Bibliographie, ressources et adresses utiles

La FFJR a rassemblé un corpus de livres, publications, sites internet et autres ressources pour aller plus loin dans votre connaissance du jeûne.

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Les accompagnateurs diplômés FFJR ont suivi une formation théorique et pratique et bénéficient de formation continue chaque année.

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Pendant votre séjour, l'accompagnateur FFJR est présent à vos côtés à tout moment, pendant les randonnées et les autres temps.

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La FFJR a mis en place une charte stricte et un contrôle qualité afin d'assurer que chaque séjour respecte notre cadre éthique.

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La FFJR a noué un partenariat avec les médecins spécialistes de l'Académie Médicale du Jeûne à travers la formation continue des accompagnateurs certifiés FFJR, et une permanence de conseils lors des séjours.

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